Wiki L'Attaque des Titans
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Wiki L'Attaque des Titans

Voici une fanfic que je rédige avec une idée qui me trottait dans la tête depuis le début de l'arc Marley SPOILER ALERT POUR CEUX QUI NE LISENT PAS LE MANGA : Et si Bertolt avait survécut à la place de Reiner ? Donc voilà j'avais envie de le faire depuis un moment et c'est pourquoi j'espère dépeindre correctement les personnages.

Soyez indulgents s'il vous plaît ^^

Et désolé si cette fanfic fait un peu dépressive !



Reiner…

Reiner… Pardon.

Pardonne-moi, encore une fois, je n’aurais pas été fiable.

Pardonne-moi, de ne pas t’avoir soutenu quand il le fallait.

De t’avoir laissé seul… et sans soutient… pendant tout ce temps.

Maintenant, je me rends compte que je n’aurais plus jamais l’occasion de m’excuser.

Parce que je ne te reverrais plus jamais. 

Mais, le monde est ainsi fait, pas vrai ? On l’a appris ensemble. Toi et moi.

Ce monde est cruel.



N'est-ce pas ?

  

- Bertolt. Réveille-toi, tu veux.

- Rei…


Bertolt ouvrit les yeux en grand et les tourna vers la personne assise près de son lit.


- Pieck ?


Il posa sa main sur son front avec épuisement.

Pieck était assise à ses côtés, elle l’observait de ses grands yeux fatigués. La jeune femme le regarda une seconde avec constat, avant de se relever mollement. Elle boita jusqu’à la table contre laquelle était adossée sa béquille, non sans difficulté, puis l’empoigna avant de boire une gorgée de café. Elle se recroquevilla dans un coin de la pièce, sans un mot, les bras autour des jambes et le menton posé sur les genoux. Elle continua à observer Bertolt de ses grands yeux las.


- Pieck... Excuse moi, je suis encore un peu embrouillé... j'ai du mal à croire que je sois toujours en vie. Je... Où sommes nous ? Est-ce qu'on a gagné la bataille...? Demanda Bertolt.


Le regard de Pieck ne changea pas.


- Non. Lui répondit-elle sans broncher.

    

C'est ainsi que ça se passe toujours...

Bertolt baissa les yeux, puis questionna avec fatigue :

  

- ...Est-ce que tu vas bien ?

- Non.

- Pieck… Pourquoi est-ce que tu boites ?

- Non.

​- Quoi ?

- Hein ? Répondit-elle très calmement.

    

Bertolt la regarda un instant avec confusion.

Pieck avait toujours été étrange. Disons perchée, bien que brillante. C’est pourquoi elle avait toujours eu le don de le mettre particulièrement mal à l’aise. Bertolt avait l’esprit embrouillé. Il se sentait nauséeux. Il voulait des réponses. Quoique… Non… En fait, Bertolt ne voulait pas de réponses. Il n’en voulait pas parce qu’il savait qu’elles ne lui plairaient pas. Les réponses, la vérité… Elles ne lui avaient jamais rien apporté d’autre que du chagrin et une montagne de regrets.

Des regrets…

  

- Bertolt, tu ne poses plus de questions ? Demanda Pieck d’une voix monotone.

   

Bertolt tourna à nouveau son regard vers elle.

  

La vérité sur les démons de l'île du Paradie, en voilà des regrets...

Et à Shiganshina...

   

Il se souvint tout à coup de la tête de Reiner, à moitié arrachée, et du battement de son cœur subsistant dans sa poitrine.

Il se souvint également de ses paroles envers Armin : vous comptez beaucoup pour moi et je tiens à vous tuer proprement.

Il se souvint de l’explosion qu’avait provoqué sa transformation et des dizaines de morts qu’elle avait engendré.

Et finalement, il se souvint de la chair d’Armin, brûlant sous la chaleur de son souffle, et du visage d’Eren, le tirant hors de son corps de titan.

Avait-il tué… Armin ?

  

Soudain, la main de Bertolt se mit à trembler de manière incontrôlable. Il tenta de la calmer avec son autre main, sans succès. Des gouttes de sueurs perlèrent sur son front, et son rythme cardiaque s’emballa atrocement. Une douleur perçante fusa dans sa poitrine. Bientôt, il ne parvint plus à respirer à intervalles régulières.

Reiner... Je suis perdu... Que suis-je supposé faire?

  

Pieck resta assise dans son coin, sans bouger d’un millimètre.

    

- C’est normal si tu n’arrives plus à respirer, Bertolt ? Demanda-t-elle sans grand intérêt.

   

Elle regardait par la fenêtre, sans détourner son attention une seule seconde.

   

- Tu as des regrets. Affirma-t-elle.

- Tu crois… ? Je ne sais plus vraiment… Je ne sais plus qui je suis. Je ne comprends pas… Pieck… J’ai tellement mal… Pourquoi ? Est-ce que c’est parce que je suis un tueur de masse incapable de ressentir quoi que ce soit ? Ou bien est-ce simplement parce que je n’ai jamais été fichu d’accomplir une seule chose de bien dans toute ma vie ?

- Va savoir…

- Non…

 ​   

Pieck tourna les yeux vers Bertolt. Elle les ouvrit soudain en grand.

Les larmes coulaient sans interruption sur les joues de Bertolt. Bertolt posa sa main tremblante sur sa bouche, tentant de réprimer les hoquets dans sa voix tremblotante.

  

- Non… Si j’ai aussi mal, c’est parce que j’étais sensé mourir là-bas ! Et que même ça je n’ai pas été capable de le faire bien !... Et maintenant… à cause de moi… parce que je n’ai pas été suffisamment fiable… Parce que j’ai été trop faible… trop sûr de moi… Reiner est…

   

Il souffla longuement afin de reprendre son souffle. Sa gorge le brûlait. Il sentait une boule dans son ventre et un poids s’exercer sur sa poitrine.

Pieck… Bertolt n’avait jamais compris Pieck. Il ne lui avait jamais vraiment parlé non plus. Ça l’aurait probablement gêné dans d'autres conditions, mais il n’en avait plus rien à faire qu’elle le voit dans cet état-là.

Reiner, Annie… Ils n’étaient plus là… Etaient-ils morts tous les deux ?

Mais, pourquoi Bertolt survivrait-il ? Lui qui avait toujours était le plus faible, le plus médiocre.

  

Pitié…

  

Pourquoi lui ? Lui qui était un tel fardeau. Lui qui n’avait ni volonté ni personnalité.

  

Pitié…

  

Pourquoi ? Ça n’a pas de sens ! Pourquoi lui ?

  

Pitié… Je ne veux pas être seul...

  

La main de Bertolt cessa soudain de trembler. Il tourna son regard vers Pieck, qui le regardait droit dans les yeux, sa main posée sur la sienne.

  

- Tu as tenté de tuer tes amis. Pas vrai ? Tu te croyais imbattable, prêt à sacrifier ton humanité et ta conscience. Mais tu as échoué. C'est ce qui arrives quand on se ment à soi-même. Et pour qui ? Pour quoi ?

- Je...

- Pour Annie ? Pour Reiner ? Ta mission ? Vraiment… c’est triste. Ça me fait de la peine. Tu dois tellement souffrir. Tu n’étais pas fait pour être un guerrier, et pourtant tu as endossé ce rôle malgré toi. Dis-moi, pourquoi te bats-tu ? Pourquoi continus-tu d’avancer, Bertolt ?

- Pieck...

  

Bertolt ne l’avait jamais compris.

Il n’avait jamais compris pourquoi il se battait.

Etait-ce pour rentrer chez lui ? Etait-ce pour ses camarades… ? Sa nation ?

Pour qu’elle raison ? Il se demande…

   

Pieck prit la main de Bertolt et la tira doucement. Bertolt se leva faiblement de son lit.

   

- Regarde par la fenêtre Bertolt. Regarde comme c’est beau. C’est l’océan. Ça fait longtemps que tu n’as pas vu l’océan, pas vrai ? Tu le vois ? Tu as beau être un idiot, tu réussis encore à reconnaître la beauté quand elle est sous tes yeux, je me trompe ?

    

Bertolt regarda par la fenêtre. Et soudain, il la vit: Mahr.

Ils passèrent plusieurs secondes debouts en silence, le regard tourné vers l’horizon.

   

- Reiner… Est-ce que Reiner est en vie ? Questionna Bertolt, les larmes aux yeux.

- On n'en sait rien. La seule chose de sûr c'est qu'ils l’ont.     

  

Bertolt continua à fixer l'horizon. Il serra les dents. Une nouvelle larme coula sur sa joue.

   

- Oui. Je le vois. Je vois l’océan.

    

Pieck leva la tête vers Bertolt puis, lui sourit avec douceur.

    

- Bertolt, bienvenue à la maison.

   

Bertolt flowers



 

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